Entre vouloir changer et s’aimer comme on est… y’a un monde
- L'éveil du Hérisson

- 21 avr.
- 3 min de lecture

L’amour de soi, c’est beau sur le papier.
Mais dans la vraie vie ?
C’est un peu comme faire du yoga sur un bateau qui tangue : t’essaies de trouver l’équilibre… et tu finis en grand écart émotionnel. 🧘♀️
Parce qu’il y a ce paradoxe pas évident à apprivoiser :
👉 Avoir envie de changer… tout en s’acceptant comme on est.
Et c’est pas si simple.
Oui, bien sûr qu’on a le droit d’aspirer à mieux.
De rêver à une version de nous plus libre, plus sereine, plus "ça y est, j’ai compris la vie".
C’est même sain de vouloir évoluer.
De se libérer de certains schémas.
De dire "ciao" à des comportements qui ne nous font plus du bien.
Mais voilà le piège :
Souvent, quand on veut changer… on se traite comme une appli obsolète.
On veut supprimer l’ancienne version et installer la mise à jour.
👉 Exit la timidité, bonjour la super-assurance.
👉 Adieu la colère, coucou la zénitude éternelle.
Et dans ce processus… certains traits de nous deviennent des ex indésirables.
Des bouts de nous qu’on ne peut plus voir en peinture.
On ne veut plus “être ça”.
On veut s’en débarrasser.
Remplacer. Corriger. Améliorer.
Bref : devenir quelqu’un d’autre.
Mais attends.
💭 Est-ce qu’on ne serait pas en train de glisser dangereusement vers le rejet de soi là ?
Parce que oui, à force de vouloir se changer comme on changerait un jean trop serré…
On s’éloigne, doucement mais sûrement, de l’amour de soi.
🌱 Changer, oui. Mais pas en se fouettant avec des orties.
L’autre réalité qu’on oublie souvent, c’est que changer… ça prend du temps.
(Je sais, c’est pas sexy à dire. Mais c’est vrai.)
Tu peux avoir l’intention la plus lumineuse du monde,
le carnet le plus inspiré de mantras,
et un stock infini de bonnes résolutions…
… et quand même remettre ton vieux masque sans t’en rendre compte.
Et c’est OK.
Parce que le changement durable ne se fait pas dans le rejet.
Il naît dans l’acceptation.
Et c’est exactement ce que j’ai appris avec Écoute ton corps. 💛
💫 L’exemple qui m’a tout fait comprendre
Imaginons : tu veux apprendre à être moins timide.
Tu veux aller plus vers les autres, t’ouvrir, dire ce que tu ressens.
Pas pour faire plaisir à ton égo, mais parce que tu sens que ça t’ouvrirait de belles portes.
Super.
Mais si, les jours où tu n’y arrives pas, tu t’auto-flagelles avec des pensées du genre :
👉 "Je suis trop coincée."
👉 "Je suis ridicule."
👉 "J’y arriverai jamais."
… alors ton intention n’est plus un acte d’amour.
C’est une attaque déguisée.
Changer, ce n’est pas se battre contre soi.
C’est se tendre la main.
C’est dire à ta timidité :
"Je te vois. Je comprends pourquoi tu es là. Et je choisis, doucement, d’explorer autre chose."
C’est te parler comme tu parlerais à un petit enfant.
Avec patience. Avec tendresse. Avec humour, même, les jours de galère.
💛 Le vrai amour de soi, c’est ça
C’est pas un état magique atteint après 12 méditations et 3 jus verts.
C’est pas non plus un bouton "delete" sur nos parties qu’on aime pas trop.
C’est s’autoriser à être,
même — et surtout — quand ce n’est pas ce qu’on voudrait être.
Et ça, franchement… c’est le plus beau des débuts.







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